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LA VOYANCE JE N'Y CROYAIS PAS, MAIS...


LA VOYANCE JE N'Y CROYAIS PAS, MAIS...

Difficile de croire au surnaturel. Ces cinq femmes ne s’attendaient à rien de spécial et pourtant elles ont été bluffées par une voyante...

  • Le coup de fil de Manon

Sans vraiment y croire, il m’arrive de tenter une voyance par téléphone, pour m’amuser. Comme c’est souvent facturé au temps passé, je me contente d’une question. Et là, c’est tout simple : « Je viens de rompre avec Benoît. Où vais-je rencontrer le prochain ? » Bien sûr, j’attends une réponse claire : « Dans un bar, il vous proposera un verre » ou « Dans la rue, il vous évitera de vous faire écraser ».

Ce n’est pas toujours aussi précis, mais ça arrive. Ça m’amuse. J’ai juste besoin de me projeter dans un avenir qui me laisse de l’espoir.

Et là, ce médium au téléphone en est certain : je vais épouser Benoît, un 15 avril.

Je raccroche un peu perdue, ce garçon, je l’ai rayé de ma vie, il ne veut pas s’engager, il ne voit aucun avenir avec moi. Il a été clair, je ne vais pas me traîner à ses pieds.

Et pourtant, la prédiction ne me quitte pas : c’est avec Benoît que je me marierai. Quand il me rappelle quelques jours plus tard, je ne veux pas répondre. Je me suis promis de résister. Mais il y a eu le médium. Je décroche, un peu froide. Lui au contraire est très sympa. Je connais son petit jeu. Il veut me revoir.

Pour quoi faire ? « Je dois te parler. » Normalement, j’aurais répondu : « On s’est tout dit. » Mais là, j’accepte. Il est déjà là quand j’arrive, il se lève pour m’accueillir, et me tend une rose. On bavarde des heures, comme jamais, et il me demande de l’épouser. Il me dit qu’il a compris, qu’il m’aime. Je le sens vraiment sincère.

Grâce à la voyance : j’ai donné une seconde chance à Benoît. Si le médium m’avait dit : homme à fuir, j’aurais freiné des quatre fers. Mais de là à me dire que je vais me marier un 15 avril, je n’y crois pas.

  • Les numéros gagnants de Zahra

Le père de mon fils ne donne plus du tout de nouvelles et l’association qui m’emploie en tant qu’animatrice dans un quartier sensible vient de me licencier, faute de subventions pour me rémunérer. Moi qui aime le contact, le rire, les largesses, je me retrouve sans le sou. Je fais mes courses grâce à la mairie.

Après des mois de recherche d’emploi infructueuse, je finis par perdre espoir. Par ne plus sortir que pour emmener Léo, mon fils, à l’école et aller le chercher. Il y a bien ce voisin qui me plaît, mais je n’ai confiance en personne.

Un jour, une copine me secoue : « Tu viens dîner à la maison, pas d’excuse, et tu amènes Léo ! » Au dîner, il y a une numérologue.

Je ne crois pas à la voyance et je n’y ai jamais cru. Une amie de ma mère me lisait parfois les lignes de la main. Tout ce qu’elle m’annonçait était génial, formidable, ma vie serait un enchantement.

Résultat : je vis galère sur galère. Alors, quand la numérologue m’annonce que je vais trouver un emploi où je serai environnée de billets de banque, j’éclate de rire.

N’empêche, ça me fait du bien de rêver un peu. Seulement quelques semaines plus tard, Pôle Emploi me contacte pour une place de... croupière au casino de Deauville. Mais je n’ai aucune compétence, il n’y a qu’un seul diplôme reconnu par l’État et je ne l’ai pas. Le casino se charge de me former... mais il faut que je déménage... je ne peux pas tout laisser tomber ici... mais il y a eu cette prédiction !J’accepte. J’appelle mon amie, je dois recontacter cette femme pour la remercier.

En fait, j’ai encore une question, il y a cet homme, ce voisin qui me tourne autour, et je veux savoir à quoi m’en tenir. « Rien de sérieux en vue », me dit la numérologue. Je n’ai même pas essayé d’aller dîner avec lui.

Grâce à la voyance : j’ai cru en moi. Je suis croupière au casino de Deauville, mais j’ai tout fait pour ça. Déménager, changer de vie, de ville, déraciner mon fils. La voyance, c’est surtout ce qu’on en fait.

  • La surprenante découverte de Chloé

J’ai une amie célib qui me raconte ses consultations chez des voyantes « sensationnelles », qui lui promettent un homme jeune, sexy, gentil. J’ai envie de lui répondre : pipeau ! On a tous cette faculté à pouvoir se rappeler seulement ce qu’on a envie d’entendre. Je suis bien contente de ne plus être à la recherche de l’homme de ma vie. Je l’ai trouvé, il s’appelle Julien, et on s’est mariés il y a cinq ans.

Seulement voilà, tout à coup, Julien me semble distant. Quand je lui demande ce qu’il se passe, il fuit. J’ai des doutes, et puis la conviction qu’il a rencontré quelqu’un d’autre. Il y a bien la solution détective privé, mais « la voyance c’est plus rapide, et moins cher », me dit ma copine. Quand on est paumé, on s’accroche à tout. Je prends rendez-vous. Alors que je m’attends à une extraterrestre, Madame Tout-le-monde, en jean et tee-shirt, me reçoit. Elle commence par quelques banalités : « Vous êtes mariée, vous travaillez, vous avez un enfant. » Je me dis que mon amie a dû lui passer un coup de fil avant.

Et puis, ça tombe : « Une personne autour de vous vous trahit. » Mon mari. « Oui, mais une femme aussi. Votre meilleure amie. » Sophie ? Je la connais depuis l’enfance. Elle a été mon témoin de mariage... Pourtant, il s’agit bien d’elle.

La voyante me décrit le quartier où elle vit, son appartement, enfin elle tâtonne, mais c’est à peu près ça : « C’est là qu’ils se voient. » Elle me parle même d’un bistrot où ils prennent une petite collation « après leur cinq à sept ». Je comprends maintenant pourquoi Julien n’a jamais faim à 8 heures.

Bouleversée, ce soir-là, j’attaque avant le dîner en espérant que la voyante ait tout faux. Mais il pâlit... « Comment tu sais ? » Il avoue tout : un truc incontrôlable, auquel il a mis fin très vite, avec Sophie, une histoire terminée depuis longtemps. S’il n’a pas faim, c’est surtout parce qu’il est rongé par la culpabilité.

Grâce à la voyance : j’ai réussi à lui parler. J’aurais pu le faire avant puisque j’avais compris qu’il me trompait. Au fond, c’est juste que je ne voulais pas l’admettre. Ce qui est incroyable, c’est qu’elle ait vu que c’était Sophie !

  • Les foulards de Victoria

Je travaille dans une grande maison de couture. Je dessine des foulards au studio de création, et il m’arrive de descendre à la boutique pour humer l’air du temps, bavarder avec les clientes, etc. Justement, l’une d’elles recherche un foulard avec des porte-bonheur, sans être très fixée : trèfles à quatre feuilles ou fer à cheval. Elle est médium. Moi, je trouve ça drôle. Elle le prend moyen. « Vous n’y croyez pas ? Passez me voir. »

Elle est à quelques pas de la boutique, pourquoi pas ? On entend tant de trucs sur les voyants. Je tente. Elle, heureuse de me voir, prend son jeu de tarot, et tout en battant les cartes, elle me parle de ma mère. Une femme sévère. Je tire sept cartes dans un sens, puis dans l’autre. « Vos parents sont divorcés depuis longtemps. Vous avez eu une enfance difficile. Votre père est un homme charmant, il voyage beaucoup, comme vous d’ailleurs, vous allez faire un beau voyage... »

Je suis assez sidérée, tout ce qu’elle me dit est vrai. Et puis je me reprends, au fond, je ne paye pas 90 euros pour entendre que je suis fille de parents divorcés. Merci, ça, je le sais. Elle me voit dubitative. « Avezvous une question ? »

Ben oui : est-ce que je vais rencontrer un homme ? « Votre futur mari ?, lance la voyante. Vous le connaissez déjà. Vous avez dîné avec lui hier. » Je me sens vaguement troublée. La veille, chez des amis, j’ai rencontré un certain Jean-Daniel, qui me plaît bien. Mais... de là à l’épouser ! Ridicule. Ces gens arrivent à vous perturber avec leurs inventions. En fin d’après-midi, Jean-Daniel me propose de le rejoindre à un concert de jazz. Je passe une excellente soirée, et je repense à la prophétie. Qui me poursuit, me poursuit ! D’autant qu’on se revoit souvent et que c’est top. Mais l’été arrive, et il ne me propose pas de partager ses quinze jours en Grèce. On part chacun de notre côté. C’est foutu, parce que je ne suis pas du genre à coller l’autre. On se reverra en septembre. Non ! Cette histoire, je vais tout faire pour qu’elle dure. Moi, pas envahissante, je lui envoie des textos, auxquels il répond. Je tente Skype. J’ai peur de le déranger, mais il me dit qu’il espérait cet appel. Je passe mon été à demander s’il y a le wifi partout où je vais. Lui aussi. On ne se quitte plus virtuellement. Et au retour, on s’installe ensemble.

Grâce à la voyance : je n’ai pas lâché. Mais je me suis battue. On m’affirmait que mon futur mari était à ce dîner. Faux, il n’est aujourd’hui mon futur mari que parce que j’ai tout fait pour. Tout est question d’interprétation.

  • La voisine de Clara

Il y a six mois, je suis encore sans emploi. Je lis mon horoscope tous les matins et je referme le journal, sceptique. Je sais tellement comment ça fonctionne. On voit des significations là où il n’y en a pas. Une phrase très vague, et porteuse d’assez peu de sens en vrai, va être interprétée à notre manière. Il y a une voyante qui vit dans mon immeuble, et il ne m’est jamais venu à l’idée d’aller la consulter. Et à cette période, où sans emploi, je vois passer tous ces gens dans l’ascenseur prêts à payer des fortunes pour des balivernes, j’ai encore plus envie de leur dire qu’ils perdent leur argent... Mais je reconnais que c’est une femme tout à fait charmante.

Un matin, je la croise dans le hall de l’immeuble. Souriante, les bras chargés de fleurs. « Comment allez-vous ? », me demande-t-elle. « Vous êtes contente pour votre nouveau job ? » Je dois effectivement me rendre dans l’après-midi à un entretien d’embauche pour un poste de responsable du rayon Animalerie dans une jardinerie. « Mais... je n’en sais rien. » Et elle : « Oh, mais vous allez être très contente. C’est un travail taillé pour vous. »

Et elle rentre chez elle. Je suis médusée... D’abord, parce que normalement, une voyante ne sort pas du cadre de sa consultation. J’imagine si elle devait arrêter tous les gens dans la rue pour leur dire : « Vous, vous allez recevoir une facture salée des impôts », « Vous, attention, votre mari vous trompe ». Non, pour le peu que j’en sais, une voyante ne fait pas ça. Alors je suis montée la voir. Et elle m’a dit : « C’est vrai. Mais je vous aime bien, et j’ai vu ça immédiatement, ce poste vous allez l’avoir. » En effet, je l’ai eu.

Grâce à la voyance : je suis allée à l’entretien avec bien plus de conviction. Depuis, je monte la voir de temps en temps, elle me tire les cartes en vitesse, c’est plutôt amusant. Est-ce qu’elle voit juste ? Oui, dans les grandes lignes. Mais au fond, est-ce qu’on n’est pas tous un peu semblables... dans les grandes lignes ?

Elles aussi n'y croyaient pas

  • J’ai eu recours à une voyante et j’ai été bluffée ! Elle m’a raconté mon enfance comme si elle y était et surtout m’a annoncé un changement professionnel inattendu. Six mois plus tard, j’avais une proposition pour réaliser mon rêve ! Chloé 27 ans

  • Une personne sur mon lieu de travail a des flashs et a souvent annoncé des choses qui se sont réalisées. À mon collègue dont la femme avait fait un test de grossesse le matin même – et il n’en avait parlé à personne –, elle lui a présenté toutes ses félicitations pour l’heureux événement. En ce qui me concerne, elle m’a prédit ma mutation, ma promotion, ma nouvelle grossesse, et dans cet ordre alors que ce n’était pas du tout prévu comme ça ! Alexandra 34 ans

(http://www.cosmopolitan.fr/,la-voyance-je-n-y-croyais-pas-ma,2510927,1905753.asp)


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